Comment créer un dressing idéal ?

Comment créer un dressing idéal ?

Par Lucie

Comment peut-on prétendre posséder et construire son dressing idéal si on ne sait pas ce qui nous va ? Et, à l’inverse, ce qui ne nous va pas ? Ce qu’on aime réellement ?

Cela parait con, je sais et pourtant, qui parmi vous n’a pas fait une erreur d’achat en voulant un vêtement à tout prix qui pourtant est resté étiqueté dans son placard ? Les 3/4 du temps c’est parce que ce vêtement en question n’allait pas.

Pas question de se voiler la face en s’imaginant plus mince, plus grande, plus si ou ça (moins ça marche également), il faut discerner les coupes qui nous mettent en valeur, cachent les défauts (imaginaires pour autrui, mais on les voit bien nous !) et tout ce qui va nous faire nous sentir bien et à l’aise.

Voici 5 étapes qui m’ont permises d’avoir mon dressing idéal !

Phase 1 : le tri

Suite à mes tris intensifs et réguliers, j’ai éliminé les vêtements trop petits (coucou l’adolescence !), trop grands, mal coupés et surtout totalement opposé à mes envies. L’appel des tendances relayées par les blogs finit insidieusement par faire son travail et nous amener à craquer pour des choses qu’on n’aurait clairement pas acheté en temps normal.

J’ai la « chance » d’avoir résisté à beaucoup de choses par lucidité, sachant pertinemment que je n’aimais pas et que je n’allais pas me laisser embobiner par cette répétition qui finit par te faire dire « Oh mais j’adore, il me le faut !!! », j’ai cédé à d’autres, à petites doses fort heureusement.

Phase 2 : retour aux basiques

Il me fallait me tourner vers du très simple, et jouer ensuite sur les matières et les imprimés pour ne pas rendre tout ça trop ennuyeux au quotidien.

vetement

Phase 3 : la tentation des boutiques

Le plus compliqué a été d’adapter ces principes lors des passages en magasins, virtuels ou non. Je voyais beaucoup de choses qui me plaisaient et il a vraiment fallu que je me raisonne à chaque fois que je souhaitais passer en caisse. Je n’étais pas dans la compulsion mais trouvant en l’achat un certain réconfort pendant un temps, je vous assure que ce n’était pas évident. Je me suis « forcée » à entrer dans les boutiques. Forcée pour me tester justement. C’est tellement simple d’éviter tout magasin et hop, problème réglé ! Sauf qu’un jour on va bien finir par y remettre les pieds et tout embarquer, frustrée de ne rien avoir acheté pendant des mois. J’ai fait des erreurs d’achats les premiers mois que je me suis fait remboursé. Premier « succès », à une époque, je les aurais gardé.

Phase 4 : se poser les bonnes questions

Petit à petit, j’ai réussi à « analyser » rapidement ce que je tenais dans les mains en répondant systématiquement à 5 questions :

« Est-ce que tu l’aimes parce que c’est à la mode ou toi ? »

« Est-ce que l’an prochain tu te vois le porter ? »

« Est-ce que ça vaut le coup de dépenser X euros pour ça ? »

« Est-ce que tu en as besoin ? »

« Trois tenues avec quoi le porter ? ».

Si on s’y tient, ça élimine énormément d’achats.

Chaque achat est à présent motivé par une nécessité, un désir de longue date, un intemporel précédemment listé, et se doit de répondre à certaines qualités au propre comme au figuré.

Quelles matières (pour un pull surtout), quelle coupe, me met-il en valeur ou non, se mariera-t-il avec ce que je possède déjà… ? Je mets un temps infini à choisir ces nouveaux achats. Preuve en est, je tourne autour de nombreux manteaux depuis plusieurs mois et je ne l’ai toujours pas acheté, bien que j’en ai besoin.

Je ne veux pas me précipiter « parce qu’il le faut », mais vraiment peser le pour et le contre des modèles que j’ai sélectionné. Ca parait pénible, compliqué et même ennuyeux dit ainsi, je le conçois, je m’agace parfois, mais je n’ai plus envie d’entasser et d’être à moitié satisfaite.

Je veux l’être réellement même si ces recherches doivent prendre plusieurs semaines, plusieurs mois (je vais essayer de ne pas les faire durer plusieurs années !) avant de tomber sur LA pièce parfaite. Tout comme le sera alors mon dressing.

Marre d’accumuler des fringues qui ne me correspondent pas à 100% et que je ne mets que peu… L’accumulation nuit énormément au potentiel de ce qu’on a et qui nous va vraiment. On les oublie souvent sur une étagère noyés sous des piles de fringues …

Phase 5 : le choix final

Voici ma liste des essentiels :
– un skinny noir
– un skinny gris foncé
– un pull (chaud) marine col rond
– un pull (chaud) gris clair col rond
– un gilet épais, un peu loose
– une chemise noire
– une chemise à carreaux
– un short en cuir
– un manteau (un jour, je trouverai le bon !)
– un veste épaisse pour varier du perf’ et du manteau

Comme toujours, ce que je raconte ici est mon expérience personnelle, je n’entends ni donner de leçons ni quoi que ce soit, mais cela m’aide aussi à voir mon avancée et à me féliciter du changement qu’il s’est produit dans mes placards, dans les tenues que je choisis et aussi dans mon porte-monnaie. Je me sens de plus en plus à l’aise et en adéquation avec ma personne.